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terrains maigres. Elles supportent mieux le froid que l’humidité, et l’humidité que la sécheresse, sans pourtant. souffrir de la chaleur. Viennent ensuite la visule et la petite argitis, qui se trouvent bien d’un sol médiocre, tandis qu’en terre grasse elles déploient beaucoup trop de végétation, et que dans un terrain maigre elles sont chétives et privées de fruit ; elles s’accommodent mieux du joug que des arbres. L’argitis toutefois, fertile sur les points élevés, y abonde en bois et en raisins. La visule, plus propre aux plus bas palissages, donne peu de bois, mais de larges feuilles, dont l’ampleur protège avantageusement contre la grêle ses fruits, qui tombent à terre si on ne les cueille dès les premiers temps de leur maturité, ou pourrissent par l’effet de l’humidité, plutôt encore qu’ils ne tombent. Les helvoles, que quelques personnes appellent les bigarrées, et dont la grappe n’est ni pourpre ni noire, tirent, si je ne me trompe, leur nom de leur couleur rouge pâle. La variété la plus noire est la meilleure eu égard à l’abondance de son vin, mais la variété la plus blanche est préférable pour sa saveur. La couleur des grains ne se montre pas égale dans l’une comme dans l’autre variété. Elles donnent toutes les deux du vin blanc dont la quantité est plus ou moins grande alternativement de deux années l’une : elles se développent mieux sur l’arbre, toutefois elles couvrent bien le joug. Leur fécondité se manifeste aussi sur un sol médiocre, de même que la grande et la petite précies ; mais ces deux dernières sont plus recommandables par la générosité de leur vin : elles se couvrent d’une grande quantité de pampres et mûrissent promptement. Plus utile sur la colline que dans la plaine, comme