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Quelqu’un heurta à la porte.

CHAPITRE XII

Où Ambroise se révèle glorieusement.

Le jeudi saint de cette année-là, le pauvre Julien Tarnaud s’était réveillé, comme cela lui arrivait maintenant trois ou quatre fois par semaine, blême et grelottant de fièvre ; il avait essayé de se lever, car sa jambe était remise et avait besoin d’un peu d’exercice pour redevenir aussi forte que l’autre ; mais il n’avait pas pu se soutenir, malgré les encouragements de sa femme, et il s’était tristement remis au lit.

Depuis ce moment-là, la Tarnaude, qui avait commencé par lui offrir tout ce qu’elle avait de meilleur, une écuellée de soupe aux choux, une miche de pain sortant du four, et même un coup de vin, s’était mise à le bougonner, et il était visible qu’elle était de fort mauvaise humeur.

Tarnaud devinait bien pourquoi ; et il se retourna contre le mur