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« Que faites-vous donc là ? »

CHAPITRE XXVIII

Un coup de tonnerre dans un ciel pur.

« Comme ceci, mademoiselle Anne, s’il vous plaît : tout est bâti vous n’avez plus qu’à coudre.

— Merci, Véronique, je vais me dépêcher. Nous aurons bien fini pour demain, n’est-ce pas ?

— Certainement, quand je devrais y passer la nuit ; demain je vous ferai une jolie guirlande, et tout sera prêt à l’heure. Beaucoup de marguerites, n’est-ce pas ? avec de petits feuillages légers. Je viendrai vous aider à vous habiller ; je m’en tirerai mieux que Pélagie. Je suis pressée de voir l’effet de cette jolie robe : le rose vous va si bien !

— Emmanuel aime beaucoup le rose, dit Anne, et il sera là : il doit arriver aujourd’hui.

— Est-ce vrai, mademoiselle, qu’il va se mettre à cultiver lui-même les propriétés de M. Arnaudeau ? Je l’ai entendu dire par quel-