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le violoneux de la sapinière.

— Des fêtes de campagne ? cela doit être charmant, et ce sera tout nouveau pour moi. Et puis ma séquestration m’aura disposée à l’indulgence, vous pouvez y compter. »

Ces belles conversations remplissaient toutes les récréations des deux pensionnaires ; et Sylvanie brûlait d’attirer chez elle Mlle Octavie. L’occasion s’en présenta tout naturellement. La parente qui faisait sortir la belle exilée eut une servante malade de la petite vérole : Mme Arnaudeau, afin de faire plaisir à Sylvanie, profita de la circonstance pour proposer à la jeune fille de la prendre chez elle. Cela se renouvela deux ou trois fois ; et, les vacances arrivées, Mlle Farrochon déclara que pour rien au monde elle ne mettrait le pied dans une maison infectée de cette effroyable maladie. Elle avait été dûment vaccinée, et la servante était guérie depuis longtemps ; mais cela ne suffisait pas pour calmer les craintes d’Octavie, et sa parente la céda de grand cœur à Mme et à M. Arnaudeau, qui l’emmenèrent triomphalement à Chaillé.