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le violoneux de la sapinière.

— Tu n’es pas méchant, reprit Véronique sérieusement ; mais tu as du chemin à faire pour être bon. Et il faut que tu le fasses.

— Comme tu dis cela ! on croirait que c’est facile !

— Qu’est-ce que ça fait que ce ne soit pas facile, puisqu’il le faut ? Je t’aiderai, si tu veux, mais c’est que… tu ne m’aides guère à t’aider…

— Ma pauvre Véronique, pardonne-moi. Je deviendrai bon rien qu’à te voir, bien sûr. Veux-tu m’apprendre à faire des bâtons ? »

Véronique sourit, lui donna une leçon, et Ambroise, comme il l’avait dit, travailla de façon à la rattraper bientôt. La bonne petite fille s’en réjouit avec lui ; et comme le soleil baissait, elle appela Turlure et retourna aux champs avec son troupeau.