gares, lorsque vous rentrerez ! J’irai vous voir demain matin, afin de m’informer de la nuit que vous aurez passée. »
Je me levai pour le quitter, et m’efforçai de lui exprimer le sentiment d’affectueuse reconnaissance que me faisaient éprouver ses soins. Ezra me serra la main.
« Rappelez-vous ce que je vous ai dit sur la lande, me répondit-il ; si je puis vous rendre ce léger service, monsieur Blake, je croirai voir un rayon de soleil éclairant le soir d’une sombre et interminable journée. »
Nous nous séparâmes. On était alors au 15 de juin ; comme les événements des dix jours suivants se rapportent tous plus ou moins à l’expérience dont j’allais être l’objet, ils sont consignés par ordre de date dans le journal que l’assistant de M. Candy avait l’habitude de tenir. Rien n’a été dissimulé, rien n’a été omis dans ces pages d’Ezra Jennings. C’est à lui que je laisse le soin de dire comment l’épreuve de l’opium fut tentée, et quel en fut le résultat.