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ticulière : c’est que le marié portait le même nom de baptême que moi. L’enregistrement qui venait immédiatement après (il parlait du haut de la page suivante) était remarquable d’un autre côté par la grande place qu’il tenait ; on y avait, effectivement, constaté sous la même rubrique le mariage simultané de deux frères. Quand à la mention relative à celui de sir Félix Glyde, elle n’avait rien qui appelât l’attention, si ce n’est le peu d’espace dans lequel, au bas de la page, elle se trouvait si fort à l’étroit. Les renseignements fournis sur la femme étaient conçus suivant les formules d’usage. Elle était désignée sous les noms de « Cecilia Jane Elster, de Park View Cottages, Knowlesbury, fille unique de feu Patrick Elster, Esq., quand vivait habitant de Bath. »

Je notai ces détails dans mon portefeuille, non sans me sentir, pendant cette opération, fort embarrassé, fort découragé au sujet de mes démarches ultérieures. Le secret que, jusqu’à ce moment, j’avais cru être à portée de ma main, semblait à cette heure plus éloigné que jamais.

Ma visite à la sacristie m’avait-elle fourni de quoi me confirmer l’existence d’un mystère encore inexpliqué ? Rien de semblable ne s’offrait à moi. Quel chemin avais-je fait vers la découverte de la tache que je soupçonnais sur la réputation de la mère de sir Percival ? Le seul fait que j’eusse éclairci tendait, au contraire, à maintenir cette réputation. De nouveaux doutes, de nouvelles difficultés, de nouveaux délais commençaient à se développer devant moi dans une perspective à perte de vue. Et maintenant que devais-je faire ? La seule ressource immédiate qui me fût laissée me paraissait être celle-ci. Je pouvais commencer des recherches sur le compte de « miss Elster, de Knowlesbury, » avec la chance de marcher vers le principal objet de mes investigations, quand j’aurais d’abord pénétré le sens du mépris qu’affichait mistress Catherick à l’endroit de la mère de sir Percival.

— Avez-vous trouvé, monsieur, ce dont vous aviez besoin ? me dit le clerc, au moment où je fermais le registre.

— Oui, répondis-je ; mais j’ai encore quelques re-