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fut ramené de Knowlesbury, la ville la plus voisine, par le palefrenier de la vieille auberge. Sir Percival s’y était arrêté, pour repartir ensuite par le chemin de fer, sans que cet homme pût nous dire dans quelle direction. Ni de lui, ni de personne autre, je n’ai reçu, depuis lors, le moindre renseignement sur les démarches de sir Percival ; et je ne sais pas même, au moment où j’écris, s’il est en Angleterre ou à l’étranger. Nous ne nous sommes plus rencontrés, lui et moi, depuis le moment où, comme un criminel qui s’échappe, il quittait à la hâte son propre château ; et mon désir fervent, ma fervente prière, c’est que l’avenir ne nous replace jamais l’un vis-à-vis de l’autre.

Le récit de la part que j’ai prise à quelques incidents de cette chronique de famille tire maintenant à sa fin.

On m’a informée que tous les détails relatifs au réveil de miss Halcombe et à ce qui se passa entre nous, lorsqu’elle me retrouva près de son chevet, ne sont point essentiels au but qu’on se propose d’atteindre en me demandant le présent exposé de faits. Il me suffira donc de dire ici qu’elle n’avait pas elle-même conscience des moyens adoptés, pour la transférer de la partie habitée du château dans celle où personne ne logeait plus. Elle était plongée, quand ceci eut lieu, dans un profond sommeil, dont elle ne pouvait dire s’il était naturel ou obtenu par des moyens factices. Pendant mon voyage à Torquay, et en l’absence de tous les domestiques à l’exception de Margaret Porcher (laquelle était toujours à manger, à boire ou à dormir, dès qu’elle ne travaillait plus), la translation secrète de miss Halcombe, d’une partie du château dans l’autre, avait certainement dû s’accomplir sans aucun obstacle. Mistress Rubelle (ainsi que je pus m’en assurer en examinant la chambre) avait des provisions et toute espèce d’ustensiles de ménage, en même temps que les moyens de faire chauffer de l’eau, du bouillon, etc., sans être obligée d’allumer du feu. Rien ne lui avait manqué durant le peu de jours où elle avait partagé la captivité de la malade, confiée à ses soins. Elle avait refusé de répondre aux questions que tout natu-