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II


Limmeridge-House.

« 27 novembre. » — Mes pressentiments sont réalisés. Le mariage est fixé au 22 décembre.

Le lendemain du jour où nous étions parties pour Polesdean-Lodge, sir Percival manda, paraît-il, à M. Fairlie, que les réparations et les changements à faire dans son château du Hampshire exigeaient plus de temps qu’il ne l’avait d’abord prévu. Les devis devaient lui en être soumis dans le plus bref délai possible ; et il lui serait beaucoup plus facile de conclure avec ses ouvriers les arrangements définitifs, si on l’informait de l’époque exacte à laquelle pourrait avoir lieu la cérémonie des noces. Il serait alors à même de faire tous ses calculs, selon le temps qui lui serait laissé, sans parler des excuses qu’il avait à offrir à plusieurs de ses amis, invités par lui à venir le visiter pendant l’hiver, et qui ne pourraient être reçus aussi longtemps que le château resterait envahi par les ouvriers.

M. Fairlie avait répondu à cette lettre, en priant sir Percival de proposer lui-même une date fixe pour le mariage ; date naturellement subordonnée à l’approbation de miss Fairlie, que son tuteur était tout disposé à influencer en ce sens, autant qu’il lui serait donné de le faire. Sir Percival riposta, courrier par courrier, en proposant (conformément à ses vues et à ses désirs exprimés dès le début) la seconde quinzaine de décembre, — soit le vingt-deux ou le vingt-quatre, ou tout autre jour que « la jeune dame » et son tuteur arriveraient à préférer. La « jeune dame, » n’étant pas là pour s’expliquer sur ce point, son tuteur avait pris sur lui de choisir la date la plus rapprochée, — le vingt-deux décembre, —