Page:Collins - La Femme en blanc.djvu/167

Cette page a été validée par deux contributeurs.



Le récit est continué par Vincent Gilmore, de Chancery Lane, avocat


I


Je trace ces lignes à la requête de mon ami, M. Walter Hartright. Elles ont pour objet de faire connaître quelques événements qui portèrent un certain préjudice aux intérêts de miss Fairlie, et qui eurent lieu après que M. Hartright fut parti de Limmeridge-House.

Il ne m’est pas imposé de dire si mon opinion est ou non favorable à la publicité qu’on entend donner aux notables événements domestiques dont le récit que je vais faire relatera plusieurs circonstances importantes. M. Hartright a pris toute la responsabilité de cette décision ; et les circonstances qui restent à exposer montreront qu’il a surabondamment acquis le droit de prendre, à cet égard, le parti qui lui conviendra le mieux. Son plan, qui consiste à présenter l’histoire au public de la manière à la fois la plus vivante et la plus vraie, exige qu’elle soit racontée, à chaque période successive des événements, par les personnes qui, alors, y prenaient la part la plus directe. Une conséquence nécessaire de cet arrangement, c’est que je dois prendre, pour le présent, le rôle de narrateur. J’étais dans le Cumberland pendant le séjour qu’y vint faire sir Percival Glyde, et je pris une