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sur le jeune homme. Il se défendit avec le courage d’un lion ; mais il succomba enfin sous le nombre, et après l’avoir assassiné, les voleurs le laissèrent nu comme un ver, et coururent sur le père, qui eut à peine le temps de se sauver dans les broussailles. Il tomba entre deux arbres entoures de buissons et y demeura, palpitant d’effroi, et presque inanimé. Les bandits, ne le voyant plus, firent réflexion qu’il pouvait bien les dénoncer, et que le corps mort, s’il était trouvé sur la route, servirait encore à déposer contre eux ; c’est pourquoi deux d’entre eux le prirent et le jetèrent dans une marnière, après quoi, ils coururent à d’autres expéditions. Cependant, la femme du boulanger, ayant attendu toute la nuit son mari, fut dans une inquiétude inex