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où il ne trouvait que rarement quelques fruits sauvages et des fontaines d’eau fade et peu rafraîchissante. Enfin il arriva en Saxe où il obtint quelques secours, en racontant son aventure ; et ce ne fut qu’après trois mois d’absence qu’il reparut dans son village. On le croyait mort ; son retour fut une fête pour sa famille. Sa femme seulement en fut étonnée : elle avait déjà jeté les yeux sur un consolateur ; mais il fallut bien y renoncer quand celui dont elle pleurait la mort vint lui ôter tout sujet de désolation. Chacun ayant appris ce qui lui était arrivé, lui rendait des visites, et tout le monde admirait la beauté du vase qu’il avait rapporté. Il se souvint cependant de son chapelet, et alla voir s’il était encore au lieu où il l’avait laissé ; il marcha pendant plusieurs heures sans apercevoir la pierre qu’il cherchait, quoiqu’il n’eût qu’une pe-