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81 son violon, et, pour dissiper ses doutes, il se mit à jouer le salve, regina. Au même instant, il se fît un grand coup de tonnerre, accompagné de vents et d’éclairs, toutes les lumières s’éteignirent, tous les convives s’envolèrent, le château s’engloutit, et Alexandre effrayé ne sachant plus où il était, se sentit assis dans un buisson d’épines d’où il ne put se dépêtrer qu’au jour. Il se vit alors entouré d’arbres et d’arbustes disséminés dans une grande plaine qui s’étendait à perte de vue, et dans laquelle il aperçut plusieurs ronds de sable aride où probablement les diables avaient coutume de se rassembler. Sa coupe et son violon étaient restés à côtés de lui. Il reprit l’un et l’autre et se mit à marcher. Mais il ne put reconnaître qu’au bout de huit jours le sol où il marchait. Il vécut tout ce temps assez mal dans des lieux