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LES DEUX FANTÔMES.

Un musicien des environs de Dunkerque, qui revenait de jouer du violon à une noce de village, se trouva seul sur la grande route à une heure fort avancée de la nuit. Comme il avait bu assez largement, il ne s’était point effrayé de s’en retourner seul à trois lieues de là où il demeurait, et il faisait sa route en chantant à gorge déployée, sans songer à rien de grave, lorsqu’il fut joint par un voyageur qui venait au trot de son cheval. « Oh !oh ! l’ami, tu es bien gai, dit l’étranger à Alexandre (c’était le nom du musicien). — Oui, parbleu, répondit-il, je viens de faire une assez bonne journée, Dieu merci ! — Eh ! où vas-tu mainte-