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sant qu’elle le trompait, ou qu’elle avait fait à moitié son ouvrage, pour aller plus vite se divertir, avec ses compagnes, courut sans différer à son champ pour s’assurer de la vérité ; il trouva tout en bon ordre et fut émerveillé de l’habileté de sa servante. « Eh ! comment diable as-tu donc fait, Marguerite ? lui dit-il en rentrant. Tu as achevé en moins d’une » heure ce qu’un homme aurait eu » bien de la peine à faire dans une demi-journée. — S’il faut vous dire tout, notre bourgeois, répondit Marguerite, j’ai eu un peu d’aide et elle lui conta ce qui lui était arrivé. « Diantre : répliqua le fermier, voilà qui devient sérieux. Le diable est bien fin, ma fille ; il pourrait te jouer un vilain tour ; allons trouver monsieur le curé, il nous dira ce qu’il y a à faire ici. »