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69 LA BOTTE DE PAILLE.

La Saint-Jean était arrivée ; on avait vu le soleil danser en mesure, au moment de son lever, et la journée promettait d’être belle. C’était la fête d’un village voisin ; toutes les jeunes filles préparaient leurs plus riches atours pour s’y rendre avec leurs amants ; la seule Marguerite ne pouvait y montrer sa jolie figure. Marguerite était la plus belle des paysannes de Bouilly (1), mais la fortune l’avait mal partagée, et, simple servante d’un riche fermier du village, elle ne gagnait que par de rudes travaux de quoi soutenir son vieux père, et subvenir à ses premiers besoins.

(1) Village à quelques lieues de Troyes.