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au bout de quelques minutes, il apporta la poule noire, qu’il donna à Claude. « Va-t-en avec cela, lui dit la vieille, sur un chemin croisé ; fais un trou de trois pieds de profondeur ; tu verras celui qui donne les richesses et tu t’arrangeras avec lui. » Le paysan s’en alla fort content, fit ce que la sorcière lui avait prescrit, et vit, en levant la tête, le diable devant lui, entouré d’esprits follets qui jetaient une grande lumière dans les environs. « Que me veux-tu ? demanda le grand maître. — Je veux que vous m’enrichissiez, monseigneur, répondit Claude. — Eh ! que me donneras-tu ? — Ce qui vous fera plaisir, si je l’ai. — Ton âme. — Mon âme ? — Oui. — Quand je mourra , à la bonne heure. — Prenons un terme, je t’empêcherai de mourir avant qu’il soit échu. — Eh