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ture tenir, quand il entra une douzaine de gendarmes à qui St. Pierre commanda de saisir le prisonnier échappé. On lui ôta sa barbe et sa longue robe, et le costume de saint Paul laissa voir, en disparaissant, un voleur armé de toutes pièces. On amena en même temps quelques-uns de ses compagnons qu’on trouva rôdant autour de la maison, et la pauvre femme éperdue apprit enfin que le prétendu saint Pierre était son beau-frère qui venait la sauver de la mort. On conduisit les brigands en prison. Madame Duparc, toute honteuse de ses sottises, ne se repentit point d’avoir tout conté à son frère et ne sut mieux le remercier qu’en consentant enfin au mariage de sa fille avec le jeune Charles ; ce mariage fut extrêmement heureux, et madame Duparc apprit une bonne fois que les saints sont trop bien dans le ciel pour s’amuser à venir rôder sur la terre.