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plus voir qu’elle, de l’aimer, de le lui dire ; et il était rare qu’on ne les trouvât pas ensemble. Tous les soirs, ils se répétaient le serment d’être fidèles ; et cette union paraissait si bien assortie que rien probablement ne pouvait l’empêcher. Cependant madame Duparc aurait mieux aimé que sa fille se fit religieuse, qualité qui était à ses yeux au-dessus de celle de reine. C’est pourquoi, avant de se décider absolument au mariage de Caroline, elle eût plutôt passé un an, sans toilette, qu’un jour sans prières. Elle conjurait saint Paul avec larmes et instances de daigner lui dire un mot là-dessus, et de se montrer à son humble servante. Elle priait si haut que saint Paul, se trouvant un soir dans son église, ne put l’entendre sans compassion, et lui dit gravement ces paroles : « Femme, votre demande est juste, et je se-