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quelques rayons du soleil ; et, remarquant que tout était calme, il se décida à sortir de ce lieu affreux où il avait passé une si mauvaise nuit. Il se débarrassa comme il put, leva le couvercle de sa prison et remonta en tremblant dans la chambre mortelle. Il s’habilla lestement, car on n’avait encore rien emporté de ses vêtemens, sauta par la fenêtre et se mit à courir au hasard dans la forêt. Il arriva dans un petit bourg, où il raconta tout ce qui lui était arrivé ; le maire de l’endroit envoya deux paysans chercher un renfort de gendarmerie ; et le soir, le marchand retourna plus rassuré à l’auberge, escorté d’une douzaine d’archers qui l’investirent. On s’empara de ceux qui l’habitaient, on visita les lieux, on connut leurs crimes ; l’aubergiste, sa femme et son fils, terminèrent leur