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ôta la masse de plomb, qu’il avait jetée sur l’estomac du mort, et le trouvant déjà glacé : « Diable ! dit-il, il est tout froid. L’omelette avait opéré, à ce qu’il parait. Mais je t’assure, femme, que je ne crois pas me tromper, quand je le dis que c’est là l’homme que nous avons attaqué dans le bois, et dont le chien a étranglé Jérôme…. » Et tout en disant ces mots, il prit le cadavre et le jeta dans la trappe avec les autres. Sa femme et son fils cependant visitaient les habits et les poches du Juif, et n’y trouvant rien, non plus que sous le traversin, ni sur la table, que quelques pièces de monnaie, ils sortirent désespérés de n’avoir pas fait un meilleur coup. Le jour parut bientôt ; et, comme on eut ouvert le volet de la fenêtre qui éclairait la chambre, le Juif aperçut à travers les jointures de la trappe