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ranima tout son courage, se leva et marcha doucement à la recherche d’un gîte plus commode. Il aperçut au bout d’un quart d’heure, l’auberge dont on lui avait parlé, et se décida à y entrer, en regrettant son cheval et surtout son pauvre chien. Il frappe à la porte ; on lui ouvre, non sans l’avoir fait long-temps attendre. La mine sinistre de l’aubergiste et de son fils, le mouvement que sa vue leur fait faire, leurs habits souillés de boue et de sang, et peut-être la disposition de son esprit, ou plutôt ces pressentimens secrets qui ne trompent guère, tout l’effraie, et lui dit que ces hommes sont ses deux assassins qu’il n’a pu distinguer dans l’obscurité du bois et de la nuit. Son effroi redouble quand il voit entrer la femme toute en larmes, et pleurant, lui dit-elle la mort de son autre fils qui vient de mourir.... Néanmoins il ne témoigne