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les sorts, remédier aux maléfices, et graisser les cuisses de ceux qui vont au sabbat. » Alors la dame fit un geste, et l’un des chats à trois têtes prit la main d’Agrippa qu’il conduisit à la chambre des épreuves, en lui recommandant de ne point reculer, et de dire dans toutes ses frayeurs : Kor, mor, nor, por ! en mettant une main sur la tête, et l’autre sur les fesses. Le héros marcha vers un coin de la salle que son guide lui avait désigné ; et aperçut, sur une estrade noire, le grand dragon rouge, qui tenait entre ses griffes les boîtes d’onguent et paraissait endormi. Il avança la main pour se saisir de ce qu’il cherchait, et le dragon rouge se réveillant aussitôt, ouvrit une gueule énorme et montra les dents à l’audacieux Agrippa. Celui-ci, résolu à brusqueries choses, et encore tout frais averti par le