Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée

169

Allons, conduisez- moi chez lui. Les assistans stupéfaits avaient bien la force de répondre à l’exorciste ; mais aucun d’eux n’osa l’accompagner chez Jacques Chaudron : de sorte que le curé fut obligé d’y aller avec le jeune clerc.

« Bonjour, papa, lui dit l’abbé ; je voudrais vous proposer un petit marché. — Qu’est-ce ? — J’ai un bon cheval à vendre : voyez s’il vous convient. — Mais... pas trop ; je ne l’achèterais que pour le vendre. En voudriez-vous dix pistoles ?... — Dix pistoles ?... Allons, donnez-les-moi, et adieu. »

Le clerc sortit avec les dix pistoles ; et, sitôt qu’il fut dans la rue, il les tira le sa poche pour les examiner. Elles étaient retournées à la bourse de leur maître….. « Je tiens l’homme aux dix pistoles, s’écria l’abbé tout joyeux. Le diable n’en fait pas d’aut-