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LE LOUP-GAROU.

Il y avait au quinzième siècle, dans un bourg du Poitou un vieux coquin, qui, depuis trente ans, entretenait commerce avec le diable, et courait les rues tous les neuf jours, depuis onze heures du soir jusqu’à minuit, sous la forme d’un loup-garou. On le savait dans le pays ; et on se gardait bien de mettre alors le nez à la fenêtre, par la raison qu’on n’aime pas à avoir le cou tordu. On racontait d’ailleurs sur le sorcier des choses terribles : il entrait dans les maisons, si bien fermées qu’elles fussent, quand il ne s’y trouvait pas quelque chose de béni, et il y faisait mille tours de laquais. Là, il avait donné un clystère laxatif à une pauvre veuve qui n’en avait pas besoin ; ici, il faisait avaler