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dresse, de la main qui vous est si chère. » MŒLINA. »

Cependant on disposait tout pour le mariage ; et, trois jours après sa coupable imprudence, Mœlina épousa le brave Odoard. Elle l’eût aimé d’une tendresse éternelle, si son cœur eût été pur. Elle le souffrit d’abord avec indifférence ; bientôt il lui devint insupportable ; au bout d’un an, il lui parut odieux. Ce fut alors que le vieux comte de Berglas mourut, laissant tous ses biens à sa fille. Mœlina versa sur sa tombe les larmes du devoir.

Cette perte déchira le cœur du sensible Odoard ; il pleura amèrement celui qui l’avait aimé en père, et passa plusieurs mois dans la retraite et le deuil.

Roger profita de celte circonstance