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ODOARD DE MONTALTE.

Deux jeunes seigneurs français de la cour de Henri II, après avoir été rivaux de gloire, devinrent aussi rivaux d’amour. Mœlina de Berglas, vive comme les nymphes des campagnes, belle comme la déesse des amours, de l’extérieur le plus aimable, était l’unique objet de tous leurs vœux et de toute leur tendresse. Roger, fier, riche et bien fait, était le plus aimé ; Odoard brave, mais peu fortuné et d’une physionomie plutôt noble que belle, était le plus estimable.

Aussi le comte de Berglas gentil-homme de la vieille roche, préférait-il Odoard, et lui destinait secrètement sa fille. Mœlina ne pensait pas comme son père ; et sans chercher le vrai mé-