Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/16

Cette page n’a pas encore été corrigée

8


manche à balai se vint placer entre ses jambes, l'enleva fort lestement et se mit à galoper avec tant de vitesse, que l'Andalousie ne produira jamais de coursiers aussi agiles. En moins d'une heure, cette monture magique le déposa au pied d'une haute montagne et s'envola sans que le chercheur d'aventures pût savoir où elle allait ; mais il reconnut bien que ce service lui venait encore du sage Merlin, et lui en rendit grâces dans le fond de son cœur. Cependant il ignorait s'il devait côtoyer la montagne ou monter au sommet ; et comme elle était fort escarpée, il ne se sentait pas grand désir d'en connaître les curiosités ; lorsque abaissant les yeux, il aperçut sous un buisson un petit nain, haut d'une coudée qui lui faisait signe d'approcher. Agrippa, tout en le saluant, s'étonna de le voir si mal bâti ; car il