Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/157

Cette page n’a pas encore été corrigée

149

par la chambre, fouettant les rideaux, battant les murs, cassant les vitres et renversant tout ce qui se trouvait sur son passage. « Bienheureux saint Genest ! s’écria le comédien, quel vacarme est-ce là ?... » Aussitôt la culotte courut à lui et le souffleta rudement. Il baissa bien vite la tête, et l’enfonça sous la couverture. Mais le bruit s’augmentait tellement de minute en minute, qu’il n’y avait pas à y tenir. Le comédien épouvanté se leva, non pour battre le briquet et faire face à l’orage ; mais pour gagner la porte ; ce qu’il ne fit qu’à grande peine, et chargé de horions. Il descendit un étage de la maison où il demeurait, et alla conter à un camarade sa lamentable aventure. Celui-ci, qui était expert en fait de merveilles, trouva la chose fort grave et envoya chercher un prêtre.