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prit pour la chambre nuptiale ; et parut à ses regards sous les traits de son époux. De cette façon, Childéric et Sigisbert firent pendant trois jours de grands frais de tendresse, l’un pour une cuisinière, l’autre pour une levrette, le tout en l’honneur de la belle Odélie, que le magicien possédait paisiblement. Au bout de ce temps, il fit disparaître les fantômes imposteurs, réunit les deux époux qui ne se doutèrent de rien, et s’en retourna comblé des présens et des bénédictions de Childéric, de Sigisbert, d’Odélie et d’Ulric, bénédictions qu’il ne méritait sûrement pas. La plus heureuse dans tout cela, fut la petite laveuse d’écuelles, comme le plus heureux fut l’adroit Bobinot. Quant au cas de Sigisbert, bien des époux s’y sont trouvés ; mais sans que la magie y ait eu la plus petite part.