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déric se retira, toujours brûlé d’un amour que l’espoir ne nourrissait point. Le soir même de cet enlèvement, Sigisbert arriva au château d’Alboflède. Ou le conduisit au grand druide qui l’embrassa et le nomma son fils. « Brave chevalier, lui dit le sage Ulric, ton front est chargé des palmes delà gloire ; il est temps d’en alléger le poids par les douceurs de l’amour. Tu es digne d’Odélie. » Il ordonna en même temps qu’on fît venir sa fille ; mais on eut beau la chercher dans toute l’enceinte du palais, on ne put annoncer à son père que la triste nouvelle de son absence. Sigisbert consterné pâlit... Ulrich rassura : « Je soupçonne l’auteur de cet enlèvement, s’écria-t-il, et sans perdre le temps en plaintes inutiles, il alla consulter ses dieux qui le confirmèrent dans ses doutes. « Odélie était au pa-