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THOMAS.

Vous jugez bien, mon bon monsieur ; et je ne fais pas l’ignorant, quand je dis que je n’ai pas d’âme. Celui qui est morveux se mouche ; ainsi, Pierre, si tu as une âme, garde-là pour toi. Mais moi, je ne vois pas la mienne ; car enfin si on ne voit pas ses défauts, on voit ses bonnes qualités, et.... et tenez, je le répète, je vends mon âme à qui veut l’acheter.

L’INCONNU.

Vous vendez votre âme ?

THOMAS.

Oui ; et si vous en êtes curieux, je vous en ferai bon compte. Qui plus est, nous en boirons l’argent ensemble.