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prit le vieillard, mais tu ne peux sortir d’ici qu’à de rudes conditions. Je suis le magicien Pierre d’Apone ; tu sais peut-être mon histoire mais ce que les mortels ignorent, c’est que j’ai su tromper la mort par mes enchantemens, et je me nourris ici de chair humaine… J’ai fixé ma demeure au-dessous de la maison ensorcelée, on tu es entré à la chute du jour. Tous les étrangers qui la visitent, disent adieu à la vie. Les spectres et les lamies qui la gardent, ont soin de m’envoyer ce qu’ils trouvent de plus gras, en fait de jeunes gens... Je sens pourtant, en te voyant, un certain mouvement de pitié, et je te laisserais vivre, si tu voulais, en revoyant le sol de ta patrie, me sacrifier la première chose qui s’offrira à tes regards. » Narbal le promit, et le magicien ayant fouetté l’air de sa ba-