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se recommandait à Dieu de tout son cœur. Un coup de tonnerre ébranla les voûtes du souterrain, tout s’engloutit dans un chaos de ténèbres ; les hurlemens des lamies se mêlèrent au bruit du tonnerre ; on entendit comme le choc des vagues en furie, accompagné du fracas de la grêle et des sifflemens de la tempête. Il y avait bien là de quoi perdre l’usage de ses sens ; aussi Narbal consterné ne revint-il à lui-même, qu’après une heure de léthargie. Il était dans un antre de granit, au milieu des entrailles de la terre, assis sur un chaudron renversé. Un personnage à barbe blanche vint à lui d’un pas majestueux, et lui adressa ces paroles : « Étranger malheureux, qui t’a conduit dans cet abîme ? — Je l’ignore, lui répondit Narbal ; et il lui raconta tout ce qu’il éprouvait depuis le milieu de la journée. — « J’en suis fâché, re-