Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
5


Il se trouva dans un pays qu’il ne connaissait point ; et Merlin lui dit : « Tu marcheras toujours devant toi, jusqu’à ce que tu rencontres la femme blanche ; tu lui diras que c’est moi qui t’envoie à elle, et tu apprendras ce que tu veux savoir. Mais comme ce voyage doit durer quinze jours et que je ne peux t’accompagner plus loin, voici quinze pastilles qui te suffiront pour la route. » Après ces mots, il le quitta.

« Parbleu ! dit Agrippa, quand il fut seul, voilà une bonne pâte de sorcier ! On a bien raison de dire qu’on trouve en cherchant ; si je n’avais pas eu autant de persévérance, je ne serais pas aujourd’hui à la veille d’apprendre le fin de la magie… Mais quinze pastilles pour quinze jours, c’en est justement une chaque matin. Voyons, j’en dois