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Narbal remercia la jeune vierge, et s’éloigna de quelques pas ; puis, curieux de la revoir encore, et d’entendre le son de sa voix, il se retourna, cherchant un prétexte pour lui parler une seconde fois. Mais elle avait disparu et en portant ses regards de tous côtés, dans les vastes campagnes qui l’entouraient, Narbal n’aperçut rien, sinon une levrette blanche, déjà éloignée, qui fuyait à toutes Jambes. Il fut tout troublé de cette singulière aventure, et ne se remit à marcher que, quand la nuit, étendant ses sombres voiles, vint l’avertir de chercher un gite. Il avançait, incertain et pensif, quand une lumière perça l’obscurité. Il y guida ses pas, et arriva à la porte d’une maison tout-à-fait abandonnée, mais pourtant éclairée de plusieurs flambeaux, allumés, sans doute, par des êtres surnaturels. Il y entra, et