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présentent, Narbal ne sait lequel suivre, et foule un sol étranger. Il marcha jusqu’au soir, entouré de l’orage, et sans apercevoir de terme à sa course fatigante. Enfin l’arc-en-ciel se montra un instant sur les nuées ; et, au pied d’une croix plantée sur une pointe de terre, à l’endroit où le sentier se divise en deux, et forme une espèce de fourche, Narbal voit une jeune fille à genoux. Elle est vêtue d’une robe blanche ; un voile transparent couvre son visage. La noblesse de sa taille, son altitude touchante, et l’extrême beauté qui perçait à travers la gaze, frappèrent vivement le jeune homme. Il s’approcha de la croix, attiré par un appât invincible, et demanda à la belle en prières, quel était le chemin de Salon. Elle ne lui répondit que par un geste mystérieux, et lui indiqua, de la main, l’un des sentiers que la croix séparait.