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celles de Catherine. Alors d’une main livide et décharnée, il leva sa visière, et offrit à tous les yeux la figure épouvantable d’un spectre. « Grand Dieu ! s’écria l’amante infidèle, en considérant le fantôme, l’ombre de mon amant !... — De ton époux ! reprit le spectre d’une voix terrible, et lui saisissant la main, de ce Théodore à qui tu as promis une constance à l’épreuve de la mort. Tu m’as juré par ton Dieu que, morte ou vivante, je vivrais à jamais dans ton cœur. Je te fais le même serment ; et, dans la tombe ou dans mes bras, Théodore n’aura point de rival. Reçois le premier baiser de ton épouse. Souviens-toi de ta promesse, et suis l’époux que tu as choisi. «  » En même temps, le fantôme, serrant dans ses bras la mourante Catherine, l’entraîna et disparut avec elle-