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« Pars, Théodore, suis ton roi et ton devoir ; mais que ton cœur me reste. Tu m’as juré par ton Dieu que morte ou vivante, j’y vivrais à jamais. Je te fais le même serment ; et dans la tombe, ou dans mes bras, Théodore n’aura point de rival. Adieu, reçois le premier baiser de ton épouse. » À ces mots, ils se séparèrent, et l’amant de Catherine s’embarqua pour la Terre-Sainte. « Durant les premiers mois, la jeune fille, toute pleine de l’image et du souvenir de Théodore, repoussa tous les soupirs de ses rivaux, et tut fidèle à sa promesse. « Mais à peine un an se fut-il écoulé, qu’un jeune homme du voisinage, beau, bien fait, entouré de l’opulence, vint demander la main de Catherine. Après quelques refus, les conseils des parons, les richesses du jeune homme, l’or, les bijoux, les diamans,