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reposer devant l’enceinte redoutée, et les jeunes gens la montraient du doigt à leurs belles qui baissaient les yeux en rougissant. Étonné et curieux de connaître le mystère de cette chaumière, je m’approchai d’un vieillard qui contemplait ces ruines, et semblait plongé dans de profondes méditations : « Bon vieillard, lui dis-je, pourriez-vous » m’apprendre pourquoi cette chaumière abandonnée porte ainsi dans tous les cœurs le recueillement et la tristesse ? — Il faut que vous soyez étranger dans cette province, médit le vieillard, pour ignorer l’histoire de la belle Catherine. Asseyez-vous donc auprès de moi sur le gazon, je contenterai votre curiosité. » Le vieillard me conduisit alors vers un petit tertre où nous nous plaçâmes, et il parla en ces termes ; « Il y a plus de trois cents ans que