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le jour parut, Jules, recouvrant on peu de forces, exposa lamentablement comment il avait été rossé pendant toute l’absence de sa femme, et toujours sans savoir à qui s’en prendre. La mère, apparemment un peu plus clairvoyante, se rendit à l’instant chez le curé de la paroisse, à qui elle peignit la détresse de son fils et de sa bru, sans oublier la sienne. Le curé vint au galop trouver le malade, et s’étant fait instruire de tous les détails de ce guet-à-pens, il demanda à Jules s il n’avait connu personne dans cette rue ensorcelée. Jules avoua que c’était dans la maison qu’on jetait à bas, qu’il avait vu pour la première fois sa première amante, que c’était là qu’il lui avait fait des promesses qu’il n’avait pas tenues ; mais qu’elle était morte depuis plus de trois ans. «  C’est ce que je cherchais, dit le curé, et je vois clair à la chose à pré-