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avait donné toutes les preuves d’un amour véritable, était morte peu après qu’elle s’en était vue délaissée ; et on attribuait sa mort à l’abandon de son amant. Quelques autres de ses dupes avaient payé de même le tribut à la mort ; mais celles-ci sans que l’amour y eût donné sujet. Jules, cependant, commençait à se lasser du train de vie qu’il menait ; et à vingt ans, il songea à se marier sérieusement. La fortune, pour un cœur usé, est le seul charme qu’une épouse puisse offrir, et Jules épousa une riche orpheline de vingt-deux ans ; elle n’était point belle, mais sa figure n’était pas sans agrément ; quant a son esprit, il se renfermait dans des bornes étroites, et ne montrait rien d’extraordinaire. Jules en était aimé, parce qu’il était beau garçon et qu’il possédait au suprême degré l’art de plaire.