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nemi était protégé, reprit à l’instant sa forme de loup-garou, et attendit de pied ferme le chevalier qui défendait Léontine. Il tenait à la main une énorme massue, que le jeune comte de Poitiers évitait avec la plus grande adresse. Le combat s’anima, et devenait opiniâtre, lorsque d’un coup de son cimeterre, Robert abattit une patte du magicien. L’enchantement fut détruit ; Raoul reprit sa forme naturelle, et fît trembler le cachot de ses hurlemens, en se voyant privé du bras droit. Enfin, il cria merci au chevalier ; celui-ci, regardant comme indigne de sa valeur de combattre un ennemi estropié, allait lui laisser la vie ; mais le gnome, sautant sur les épaules du traître, lui tordit le cou, et le laissa expirant sur la poussière. Au même instant, il se fit un grand coup de tonnerre, la terre s’ébranla ; et, après une violente secousse, Ro-