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On le trouva le lendemain plus tranquille, mais sa vie semblait prête à s’éteindre. On fit venir un médecin qui lui donna quelques alimens, et ôter les liens qui le tenaient immobile sur son lit. Ses forces étaient d’ailleurs tellement épuisées, qu’on ne devait plus craindre qu’il en abusât. Son amante lui apparut encore la nuit suivante, s’avança près de son lit, et lui mit dans la bouche une goutte de rosée, qui fut pour lui un baume salutaire. Il sentit subitement renaître sa vigueur et son courage ; et Julie lui dit : « Conserve -toi pour moi, cher Alphonse, c’est ton amante qui t’en conjure et qui implore tes prières. — Eh bien ! reprit Alphonse, je te prouverai combien tu m’es chère, en m’efforçant de t’obéir ; mais je fuirai les hommes.... — Suis-moi donc, continua-t-elle. »