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à ses jours. Ceux qui l’entouraient l’arrêtèrent, et le portèrent sur son lit, où l’on fut obligé de le lier fortement. Il refusa de prendre aucune nourriture, et passa la journée en invoquant la mort, sans que les larmes de son père et les prières de sa famille pussent calmer ses transports. Le jour fit place à la nuit, et l’accablement où il se trouvait, lui procura un léger sommeil. On le laissa seul, mais après s’être assuré qu’il ne pouvait se délier ; et chacun s’alla mettre au lit. Il s’éveilla après une heure de repos et de songes pénibles, et se replongea dans ses noires pensées. Bientôt sa chambre fut éclairée d’une douce lumière, et il aperçut, au fond, une jeune vierge, couverte d’un long voile blanc, et portant plusieurs traces de sang sur sa robe. Il crut d’abord que son imagination