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rent. Quand il fut jour, on alla voir si ses frayeurs étaient dissipées, et on la trouva malade à la mort. On fit venir un prêtre qui la rassura et parvint à rendre quelque calme à son esprit. La tante promit de passer la nuit avec elle, et la passa en effet. Elle se moquait des terreurs qu’éprouvait sa tremblante nièce, quand l’horloge de la paroisse sonna deux heures. La fenêtre s’ouvrit avec fracas, et le spectre parut, comme la veille. Antoinette poussa un cri, et sa tante tomba évanouie sur le plancher. Le fantôme s’accroupit sur le lit, prit la main de la jeune fille, la regarda avec des yeux enflammés, et lui dit, de même que la nuit précédente : « Tu es à moi pour l’éternité ! tu m’en as fait le serment. » Après quoi, il disparut. Quand la tante revint à elle, elle