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sa chambre, pour méditer à son aise, soupirant après le retour de la nuit. Elle vint enfin cette nuit qui devait se passer bien différemment de la précédente. Antoinette se coucha de bonne heure ; et quand minuit sonna, elle écouta si elle n’entendait point venir son amant. Rien ne parut. Mais vers deux heures du matin, elle ouït un bruit lointain et effrayant, sa fenêtre s’ébranla bientôt, et elle vit entrer.... un spectre horrible, sanglant, portant une torche à la main, une barbe sale et épaisse, des cheveux roux, et velu par tout le corps. Un frissonnement subit la saisit, et elle allait pousser un cri d’effroi quand le monstre accourant lui mit une griffe glacée sur la bouche, et lui fit signe de se taire. Il se pencha ensuite sur son estomac, s’assit au bord du lit, et la con-