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Le curé se tut, s’habilla à la hâte et courut à la ferme. Jean Mullin tressaillit en voyant la grange élevée, et tous les diables occupés à la couvrir, avec une rapidité sans exemple. Le curé, sans perdre un instant, alla droit à la porte du poulailler, la secoua fortement. Le coq éveillé chanta, et toute la bande infernale disparut en hurlant. Hélas ! une minute plus tard, il n’y avait plus de ressource, car il ne restait, pour que la grange fut parfaite, qu’un trou de deux pieds à couvrir. Le fermier ne sut comment témoigner sa joie et sa reconnaissance au bon curé, qui retourna à son lit ; et le jour ne tarda pas à paraître. Tout le monde s’étonna, quand on vit la grange. Jean Mullin raconta son aventure. tout le monde l’admira ; plusieurs voulurent faire un pareil marché avec le diable, mais il ne