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courut, tressaillant de surprise et de joie. Son père mit sa main dans celle de son amant, et ordonna de tout préparer pour les noces. Elles se célébrèrent le lendemain avec une pompe extraordinaire ; le peuple, avide de fêtes, s’y porta en tumulte ; car pour le vulgaire, tout ce qui est rare a des attraits, la mort d’un grand coupable, comme l’hymen d’un grand prince. Pierre donna aux époux la bénédiction nuptiale, et leur promit d’heureux jours ; après quoi il retourna à l’armée chrétienne. C’est, dit-on, depuis ce temps qu’on a aboli les peines terribles qui expiaient les faiblesses des jeunes filles ; et cette indulgence n’a pas laissé d’augmenter un peu, tous les ans, le nombre des nouveaux nés.


FIN DU PREMIER VOLUME.