Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/190

Cette page n’a pas encore été corrigée

174


fut levé, les hérauts d’armes sonnèrent du cor, et on ouvrit la lice. Le tombeau de Gabrielle était creusé ; on devait l’y plonger vivante, si aucun chevalier ne soutenait sa cause. Théobald parut la fureur dans les yeux, et provoqua le téméraire qui oserait se mesurer avec lui pour la défense du crime. Tous les assistans restaient immobiles, quand on vit accourir à toute bride un chevalier inconnu, couvert d’armes noires et portant un panache, un écu sans devise, une épée et une écharpe, noirs comme ses armes. Son coursier était de même couleur. On lui ouvrit la barrière ; il salua la princesse, et courut sur Théobald. Sa visière était baissée et aucun des spectateurs ne pouvait voir son visage. Le combat s’engagea ; les deux champions se portèrent des coups terribles ; mais la lutte était inégale, et